Sa profession ? Le foot . Sa passion ? Jésus Christ !
Quand les vedettes de
sports ou de cinéma font leur entrée quelque part, normalement vous les
repérez tout de suite--habillées jusqu'aux dents de vêtements de marque, des
bagues en or et diamants à chaque doigt, une boucle d'oreille à chaque
oreille. Impressionnant !!
Quand nous avons
rencontré Edmilson, vedette de l'Olympique de Lyon et champion du monde de
football avec l'équipe du Brésil, ce n'était pas du tout ainsi.
Il entra dans la salle
de l'église poussant une poussette dans laquelle se trouvait sa mignonne
petite fille Tiffany. Elle vit le jour cinq mois auparavent. Ce jeune papa,
habillé comme tout le monde, semblait beaucoup plus intéressé par ce petit
bout de choux qu'à son image de marque.
Les gens du " Ciel
Ouvert "- une église francophone fondée par un missionnaire Brésilien José
Caixté, son épouse Rose-Angela et leurs trois filles, réagissaient plus
comme si Edmilson était un frère en Christ qu'une célébrité. Lui, son
épouse Simeia et la petite Tiffany s'intègrent bien dans ce groupe de
pionniers.
Son pasteur dit : " Il
est sérieux. Il ne rigole pas avec les choses de Dieu. Il est sérieux dans
la prière et le témoignage. Il a un appel. "
Sa gentillesse naturelle
et son sourire permanent mettent les gens à l'aise. Pourtant, tout le succès
d'une star est au-rendez-vous: un contrat jusqu'en 2007 avec l'Olympique de
Lyon, dans sa premiere année avec l'équipe francaise, ils ont gagné la Coupe
de la Ligue- premier grand titre du club depuis 28 ans-, quelques mois plus
tard il était titulaire dans l'équipe du Brésil qui a écrasé l'Allemagne,
décrochant ainsi la coupe "sportif", la plus convoitée du monde.
Malgré tout cela, c'est
un homme qui reste simple, motivé par quelque chose de plus grand qu'un
titre de football. Il nous confie : " Le football est ma profession, mais
ce n'est pas ma passion. Ma passion est Jésus Christ ".
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Il a répondu à plusieurs
questions pour les lecteurs de " Victoire ":
Victoire
: Je parle pour tous les petits garçons du monde. Quelles étaient vos
sentiments lorsque vous avez marqué un but à la Coupe du Monde ? (Edmilson a
marqué contre Costa Rica dans le troisième match du Brésil sur une action
qu'on appelle 'une bicyclette').
Edmilson
: Premièrement, on rêve de jouer dans la Coupe du Monde. Quand tu joues,
quand tu marques un but, c'est un privilège. C'est aussi un cadeau de Dieu.
Le but s'est passé trop vite. Ce n'était pas réfléchi. C'était une
occasion qui s'est présenté dans le match.
Je crois aussi que
c'était un cadeau du ciel. J'ai fait un match moyen pour le premier match
. Je n'ai pas joué le deuxième match, j'étais remplaçant. Après le
premier match il y avait beaucoup de monde là-bas qui me critiquait, qui
disait que j'avait fait un mauvais match. Au Brésil, ils sont toujours
rigoureux concernant la tactique et la technique. Tous les journalistes,
tous les gens sont des " entraîneurs ", vous comprenez ?
Pour moi, c'était un
cadeau de marquer un but dans un match. Après cela, je ne suis pas sorti.
J'ai joué jusqu'à la fin. Je garderai toujours ce moment-là. Je sais que
j'ai besoin de travailler en permanence pour faire mes preuves, mais la vie
passe vite et mes souvenirs resteront. Plus tard je pourrai parler (de ce
but) à mes enfants. Je pourrai aussi leur raconter l'histoire en leur
disant que c'est Dieu qui a permi cela.
Victoire
: Quand vous étiez petit, n'avez-vous jamais rêvé que vous marqueriez un
but dans la coupe du monde ?
Edmilson
: Non, jamais ! Là bas (au Brésil) c'est sérieux. Etre sélectionné même
une fois pour un match amical c'est très, très difficile. Etre sélectionné,
être parmi les 23 joueurs dans une Coupe de Monde et ensuite être parmi les
11 qui jouent dans le match, c'est vraiment spécial.
Victoire
: Et ce grand cercle de prière sur le terrain à la fin du match quand vous
avez gagné la coupe ? C'était spontané, ou vous aviez prévu de le faire si
vous remportiez la coupe ?
Edmilson
: Au Brésil, nous avons l'habitude de prier avant et après les matchs, même
les non-chrétiens. Mais pour nous, (les chrétiens dans l'équipe), c'était
extra-ordinaire parce que je n'aurais jamais cru que nous nous serions
agenouillés sur le terrain. Normalement, on prie comme ça en se donnant la
main, mais pas à genou. Tout le monde a regardé cela. Même les gens qui ne
sont pas pratiquants et ceux qui n'ont jamais entendu parlé de Dieu, ils
voyaient cela et ils étaient touchés au moins un petit peu. Mais pour nous
(les chrétiens nés de nouveau dans l'équipe), c'était vraiment super. C'est
l'accomplissement de la Parole qui dit que tous genoux fléchiront et toute
bouche proclamera que Jésus Christ est Seigneur.
Il y a trois joueurs
dans l'équipe qui sont nés de nouveau. Il y aussi des joueurs qui
connaissent bien la Parole, et ils suivent avec nous des réunions. (Victoire--Il
y a un frère, anciennement pilote de Formule 1 qui a un ministère dans
l'équipe brésilienne. Il oeuvre dans un ministère comme celui de Sport et
Foi en France. Il tenait aussi des réunions durant les matchs de la Coupe
du Monde). Nous avons aussi prié chaque fois pour la situation des matchs.
Le match contre l'Angleterre était important. L'Angleterre était l'équipe
favorite. Presque tous les supporters présents étaient pour l'Angleterre à
80%. Nous, nous devons porter notre maillot bleu et non le jaune. Avant le
match, lors de nos réunions nous avions parlé du fait que Dieu ne travaille
pas avec les favoris. Je me rappelle bien que le support de la prédication
était l'histoire de David et Goliath. Goliath était le favori. Il était
très grand et puissant. David était petit. C'était un match comme ça. C'est
la main du Seigneur, je crois, qui nous a fait gagner ce match (2-1).
Aujourd'hui au Brésil,
beaucoup de joueurs sont chrétiens. Il y a un réveil spirituel qui touche
non seulement l'église mais aussi des managers, des personnalités du monde
des affaires, même des politiciens. C'est pour cela que le Brésil est
toujours debout, parce que le Seigneur le bénit. L'Amérique du Sud passe
des moments difficiles. Le Seigneur nous aide beaucoup parce que c'est une
église très puissante.
Victoire-Cette
année, l'équipe (de Lyon) a beaucoup été critiquée quand la petite équipe de
Libourne vous a battu en Coupe de France, puis la semaine suivante vous avez
fait tomber Marseille. Ces critiques vous ennuient-elles ?
Edmilson
: Cela fait partie de notre profession. Il y a des matchs que tu gagnes
parce que tu joues bien et puis il y a des matchs pendant lesquels tu ne
joues pas bien, tu ne marques pas, tu prends des buts trop facilement. Mais
il ne faut pas baisser la tête. Il faut continuer, faire des efforts,
travailler. Parfois il faut écouter les critiques des gens. En France on met
la pression, on passe des moments difficiles. Mais ici, par rapport au
Brésil, ce n'est rien.
Au Brésil la pression
est plus forte. Pour ma vie spirituelle, je sais que c'est le Seigneur qui
m'a placé, qui m'a mis ici. C'est pour cette raison que je continue à
travailler. Il faut travailler quand tu vis des choses comme ça.
Victoire
: Vous arrive t-il de revenir à la maison un peu déprimé quand vous êtes
critiqués ?
Edmilson
: Non, pour ma part je suis déçu quand je fais de mauvais matchs. Je sais
que je peux donner plus. Je suis irrité contre moi-même. Quand j'arrive à
la maison, je suis père de famille. Je suis avec mon épouse. Je suis avec
ma fille. Je sais que je suis en France pour travailler, pour gagner ma
vie. Quand tu fais des matchs comme ça, il faut oublier. Il faut reprendre
le dessus, se motiver. Certains se découragent lorsqu'ils font des matchs
comme ça.
Je sais que le football
est ma profession, mais ce n'est pas ma passion. Ma passion c'est Jésus
Christ. C'est ma foi. Et c'est le plus important, c'est pour cela que je
ne me fâche pas avec les journalistes, télé et journaux, lorsqu'ils disent
du mal de moi. S'ils disent quelque chose que je n'ai pas dit, je vais leur
demander des explications. Mais je ne vais pas me battre avec eux ou les
insulter.
Victoire
: Est-il difficile d'avoir une vie de prière personnelle au sein de
l'équipe, d'étudier la Parole, etc. ?
Edmilson
: Il faut donner un bon témoignage, vous comprenez ? Tu parles d'un Dieu
qui est tout puissant, qui est fort, qui guérit, qui fait des choses
merveilleuses. Il faut parler, donner un bon témoignage, avoir de bonnes
attitudes. Je fais des efforts par rapport à cela. Je sais que la vie en
France, en Europe n'est pas la même que celle que je vivais au Brésil en ce
qui concerne la vie spirituelle. Je sais aussi que Dieu m'a envoyé ici pour
me faire grandir, et aussi pour partager la Parole de Dieu. Voilà, il faut
parler quand vous en avez l'opportunité--avec des joueurs, des hommes
d'affaire, etc.
Quand Dieu me donne une
opportunité de parler avec le président de l'Olympique de Lyon, je parle.
Je lui ai déjà parlé. Il connaît ma vie. Il sait quand je suis bien
spirituellement, quand je suis fort. Quand je vais passer dix jours, vingt
jours au Brésil, je reviens en France dans de meilleures conditions, parce
qu'il sait que je vais toujours à l'église et que je cherche à recharger
"les batteries".
Victoire
: Dans l'équipe quand vous rendez témoignage, les autres, ils acceptent ou
ils rient ?
Edmilson
: Quand tu donnes un bon témoignage, la personne, elle te respecte. Quand
tu es avec quatre ou cinq joueurs et qu'ils commencent à dire des bêtises,
l'un d'entre eux dira :"arrêtes de parler. Tu n'y comprends rien". Ils
savent que cette façon de parler, et que ce qu'ils disent n'est pas bon
alors ils arrêtent. Quand j'entend des mots ou des conversations malsaines,
je ne m'arrête pas. Je passe. Je leur dis, " Ca
va " ? Dieu m'a donné
beaucoup de discernement par rapport à ça. Mon combat n'est pas contre la
chair, il est contre les ténèbres. Il y a un combat chaque jour.
Victoire
: Dans le futur (après le foot), vous allez rester en Europe ou rentrer au
Brésil. ?
Edmilson
: La France a des besoins, le Brésil aussi ainsi que l'Afrique. J'aide un
missionnaire en Afrique
qui a une école. J'ai un projet pour venir en aide au Guinée-Bissau.
J'attends toujours. Je veux voir. Je ne sais pas. Ca chauffe quand je
parle de l'amour de Dieu. Il faut aussi que je grandisse dans beaucoup de
domaines. Le Seigneur va me montrer quel est le chemin.
J'ai un projet au Brésil
pour aider un pasteur à mettre en place une ferme pour les drogués et les
pauvres. Ce pasteur a un bon ministère. J'aime bien faire cela.
Victoire
: Quand vous pensez au Seigneur Jésus Christ, quels sont vos sentiments ?
Edmilson
: Il est mort pour moi et il m'a donné l'éternité. Personne n'a jamais
fait cela pour moi, pas des groupes-- pas Microsoft, ni des Nikes, etc. Il
est mort pour payer le prix afin que nous ayons une vie avec Lui.
Témoignage
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