Recherchez premièrement le royaume de Dieu.
(Matthieu 6/33)
Les
pièges qui menacent notre vie spirituelle dans les débuts de notre vie
chrétienne sont nombreux, depuis la persécution morale jusqu’au zèle mal
dirigé au sein de l’Eglise.
Si l’on souhaite
acquérir cette maturité spirituelle nécessaire à notre développement, il
faut donner priorité à la volonté de Dieu et à son Royaume.
Toute génération de croyants doit éviter certains pièges et garder les
priorités bien en vue.
La
validité de l’expérience de Pentecôte (c’est à dire l’effusion du St
Esprit : voir Actes 2/1) n’est plus remise en
cause aujourd’hui comme elle l’a été aux premiers jours, car il y a
maintenant dans toutes les parties du monde, plusieurs millions de croyants
remplis de l’Esprit.
En
conséquence, les pièges aujourd’hui sont beaucoup mieux cachés, et un plus
grand danger se trouve dans leur subtilité même. Le commandement de Jésus,
« Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa
justice » résonne étrangement en ces jours où l’accent est mis sur le
matériel. Mais il est bon que l’on nous rappelle que nous ne pouvons
maintenir notre expérience de Pentecôte et la dépasser que si nous
continuons à la préférer au Royaume de Dieu dans notre vie personnelle et
dans la vie de notre église.
Chaque génération doit prouver sa propre consécration aux principes divins
et aux buts spirituels élevés.
Une personne
spirituelle doit vivre pour faire la volonté du Père. Ceci était pour Jésus
Christ le centre absolu et notre Sauveur et Seigneur est le modèle pour
chaque chrétien. Pour Jésus Christ le pain n’était pas vital, si pour
l’obtenir, le but et le travail ultimes du Royaume devaient être lésés.
« L’homme
ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche
de Dieu » (Matthieu 4/4) dit-il.
Jésus a subordonné tout le temporel à la volonté de son Père. Il n’a pas pu
être forcé à éprouver l’amour de son Père, et lorsqu’on lui a offert les
royaumes de ce monde (Matthieu 4/1 à 9), il
triompha de l’appel du succès immédiat et de l’achèvement, parce qu’il se
souvint de son but ultime : « Voici, je viens pour
faire ta volonté, O Dieu » (Hébreux 10/9).
Aujourd’hui, nous avons besoin de nous souvenir de sa consécration à
l’avancement du Royaume, sinon, nous perdons le centre qui doit gouverner la
vie remplie de l’Esprit.
Il
est facile de se consacrer soi même à un projet. Le programme, même
développé pour donner le succès à l’effort d’évangélisation, peut fort bien
devenir notre centre d’intérêt, et le succès peut être notre mobile, tandis
que nos cœurs s’éloignent de la volonté de Dieu.
Le
désir de faire la volonté du Père et de voir s’accomplir ses buts les plus
élevés, est la seule base de la vraie vie spirituelle, mais beaucoup ont
perdu de vue ce but élevé et suivent une fausse direction. On construit des
royaumes humains et beaucoup se glorifient dans les choses moindres que la
croix du Christ.
Ils ont perdu de vue la Vérité et ont cessé de suivre son chemin. Peut
être est ce parce que le « chemin de Christ » est si contraire au
raisonnement humain, et si difficile à concilier avec les desseins humains ?
Il
en a toujours coûté beaucoup de suivre Christ, et le prix varie dans chaque
génération. Dans chaque cas cela implique l’oubli de soi même pour les
intérêts du Royaume de Dieu. Quiconque est né dans le Royaume de Dieu, est
appelé à être conforme à l’image de Son fils. C’est là le but de Dieu pour
nous, et le vrai succès est dans l’accomplissement de ce dessein éternel.
Le
travail pour Dieu ne doit jamais avoir priorité sur le but premier de Dieu
pour nous, qui est l’obéissance absolue à sa volonté. Il est préférable de
lui obéir que de sacrifier au plus pressant besoin que connaisse le monde (1
Samuel15/22 : l’obéissance vaut mieux que
les sacrifices).
La
foi elle même peut devenir fétiche et n’être qu’une détermination humaine et
volonté personnelle. La volonté de la chair (liée à notre ancienne nature
avant notre rencontre avec le Christ : Ephésiens 2/3)
peut porter l’apparence religieuse et trafiquer avec le salut des âmes, tout
à la gloire de l’homme.
Chaque membre de l’Eglise doit se sentir concerné par tout cela, de
crainte que tombant dans le piège de l’occupation nous perdions la vie
spirituelle et que nous oublions notre but le plus élevé.
Le travail du Saint Esprit consiste à garder une révélation fraîche de
Christ dans notre cœur, afin que nous puissions partager la vision de sa
gloire avec l’humanité perdue. C’est là le témoignage revêtu de l’onction,
le témoignage à un Christ qui est présent en nous et par nous.
Puissions nous examiner notre consécration personnelle à la lumière de la
volonté de Dieu !
Puissions nous être sûrs de travailler pour accomplir son intention la plus
haute « amener de nombreux fils à la gloire », chacun conforme à
l’image de Jésus Christ (Romains 1/5).
Tandis que nous mettrons l’accent sur les véritables priorités
spirituelles, nous craindrons moins les dangers des pièges, par lesquels
Satan veut nous dérober notre héritage éternel.
Robert GUERRERO
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